vendredi 29 mai 2015

Canet imaginaire - 10

    Saint-Valery-sur-Somme



Un gout de paradis

 

Nous étions partis tôt ce matin là; c'était une marée exceptionnelle partis avec nos bottes, nos épuisettes, nos paniers...nous nous retrouvions chaque été à la même période; nous venions tous avec nos parents de la régions parisienne, à part Nathalie qui venait de Marseille;

 Elle fleurait bon le sud; quand elle me parlait j'entendais les grillons, j'entendais le vent sifflant dans les ruelles étroites, quand je la frôlait je sentais l'odeur de la lavande, les embruns un jour de vent d'ouest,  les fragrances de la terre humide, l'odeur du linge séchant aux fenêtres,  quand je plongeait mon regard dans le sien je voyais la lande violine dévaler la Coline et se plonger à corps perdu dans la mer transparente et turquoise, le soleil orange émergeant d'un miroir, et quand s'installait entre nous le silence, j'avais envie de m'installer à l'ombre d'un cloître  et méditer sur l'amour; vous vous demandez comment je pouvais faire ces associations à quinze ans?
 j'avais vécu quelques années dans mon enfance à Marseille avec mon père ma mère et ma sœur avant d'habiter dans cette banlieue morne et grise...

Notre groupe était équilibré trois filles et trois garçons; les filles était toutes plus belles les une que les autres, surtout quand, après quelques morsures du soleil, leurs peaux  se coloraient d'un caramel brun. que nous aurions aimés dégustés.

Pierre avait la plus grande maison et c'est souvent qu'après nos pêches miraculeuses nous nous réunissions et que sa mère nous préparait des pâtes au coques;
ce jeudi s'annonçait merveilleusement bien; nos paniers étaient remplis .

Le repas fût délicieux;  à l'issus de celui-ci chacun vaqua à ses occupations.
Nathalie m'appela pour regonfler son vélo; elle habitait à deux pas.

Arrivé devant chez elle, elle me prit la main et sans un mot m'amena jusqu'à sa chambre.
Toujours dans un silence monacal, elle se déshabilla et me fît comprendre d'en faire de même;
Elle s’allongea sur son lit; j'en fît de même;Nos mains se frôlèrent, puis se joignirent.

Nous restâmes je ne sais combien de temps l'un à coté de l'autre à se regarder; le souffle lent mais bruyant; le corps nu et tremblant. Nous nous  caressions des yeux; muets et si bavards avec nos regards, nos bouches se desséchaient; dehors l’écho lointain des rires de l'enfance nous parvenait et s'échouait  sur notre gravité. Nous venions de quitter les rives de l'enfance. Rien ne se passa d'autre se jour; mais j'en garde un souvenir étrange;
 comme un goût de paradis!


 

vendredi 22 mai 2015

carnet imaginaire - 9

Quai de Seine Paris


Le fantôme

 un petit geste de la main!
la douleur est trop forte
se retourner, ne pas montrer sa tristesse,
 le sourire qui se ferme!

le visage qui se métamorphose;
et les larmes coulent,
et le visage se tord;
 non sous l'effet d'un ipercut donné par un boxeur;
non!
 Le visage se tord d'une douleur venue de l'intérieur
des profondeurs du coeur ou de l'âme
et là, tel un fantôme j'ai hanté la ville

je ne voyais  plus rien,
je ne sentais plus rien,
je n'entendais plus rien,
je marchais
seul, invisible
sans but
un pas après l'autre
comme un automate
immeubles après immeubles
rues après rues
ville après ville.
des heures!
combien?
Etranger à moi même !

Puis,
Je ne sait pourquoi,
la conscience refait surface

les bruits sont à nouveau audibles
la ville émerge
avec ses odeurs,
 ses couleurs,
sa frénésie...

la vie me rappelle à elle!

 impudente !









mercredi 13 mai 2015

Le charme

Automne


fanner

 Le charme


Oh ! Toi ma tendre bien aimée !
Tant d’automnes tu as traversé.
Et, derrière ce masque du passé,
cette écorse flétrie par les années ,

Je devine la beauté de ton âme !
L’allégresse de ton cœur.
Malgré les âpres rancœurs,
Et les inévitables larmes,

Je perce le secret de tes désir!
Rien ne sert de vouloir les fuir,
Ils sont attachés à ton âme,
Et font l’éclat de ton charme !

Et, quant vient le soir
J''imagine mille et une nuits,
Qui se prolongent à l’infini 
par delà l'inéluctable  noir!



lundi 4 mai 2015

une si belle journée

Soir d'hiver aux étang de cergy


lac

une si belle journée


A L’habitude funeste du premier novembre

A la foule mornes et tristes des cimetières.

Je préfère  respirer l’odeur de la terre

sur les chemmins aux multiples méandres .



Devant moi la nature dévoile ses merveilles !

des cygnes majestueux déploient leurs ailes !

dans ciel tournoient des faucons crécelles !

tout n'est qu'iruption de merveilles.




Des arbres lumineux, irigués de  lumière,

Illuminent de leurs reflets , l’eau ridée et  transparente !

Sur des parterres de feuilles aux couleurs chatoyantes

crissent mes pas lents longeants la rivière.



Dans les airs, canard, fauvettes, alouettes des  champs

Dessinent des arabesques dans  ce ciel luminescent.

Au loin j’entends la musique d’un manège d’antan

Clavecin fatigué jouant un air lancinant!



une péniche vol au rythme de la libellule.

au loin sur les collines, des vagues ondulantes

de  laines effilochées, dansent une valse lente.

Bientôt la noirceur morbide du  crépuscule


envahira cette nature flamboyante,

ainsi que mon âme chancelante!

mon visage se pare d'un  masque de tristesse.

réminiscence émergeant de ma jeunesse.

 
 

fatigué,je rôde dans le froid , seul!

les  squelettes de bois, aux ramures

Fines et  Tortueuses, funèbre sépulture,

seront pour moi un insolite linceul.