mercredi 18 février 2015

Carnet imaginaire - 8

Villers sur mer

normandie

premiers émois

10/07/1978


Cher carnet, mon voyage c'est bien passé, dans le train qui me menait  à Villers. Nous sommes arrivés à 11 heures. nous avons fait quelques courses et mangés quelques fruits de mer achetés à la poissonnerie.

Mamy est fatiguée, elle se repose sur la terrasse de notre location. Moi je suis allé sur la plage; le soleil brille accompagé d'une brise légère et chaude. Pour la saison, la plage paraît déserte; Beaucoup de  cabines sont encore fermées.

 j'ai rendez-vous avec une fille que j'ai rencontrée dans le train. nous étions dans le même wagon;
 Mamy pendant le voyage me racontait son enfance dans le Doubs, avec  ses hivers si durs, ses villages isolés pendant plusieurs mois par la neige, puis décrivait ces  débuts comme femme de chambre  âgée alors à peine de 10 ans. 

 Attentif au début, je fus vite détourné de ces paroles par le regard de cette jeune fille qui avait mon âge et se trouvait assise en face de moi. Je levais les yeux vers elle; Je croisais son regard et aussitôt piquais un fard.
je crois que mamy s'en est aperçue mais à fait mine de rien.

Ma belle inconnue en faisait de même. alors je détournais les yeux vers le paysage; Mais, insensiblement aimanté par ses yeux d'un vert émeraude, mon regard rejoignait le sien. Après cette longue ritournelle silencieuse et si entêtante, nous sommes sortis dans le couloir et mes lèvres se sont mis à emmètrent des sons; Et les mots que mes lèvres essaimaient se mêlaient aux mots que sa bouche semais, avec un timbre si doux, qu'elle m'ensorcelaient... Lorsque le train ralenti en gare de Villers, nous nous sommes donnés rendez pour quatorze heures sur la plage, en face de l'office du tourisme...

A l'heure du rendez vous, Je ne sais pas ce qui m'a pris; je suis allé sur la plage; Mais, au lieu de l'attendre, je me  suis caché derrière une cabine. Je l'ai vu arrivée! j'étais pétrifié! ma hardiesse envolée.  

Elle s'est assise ; A regardée autour d'elle pendant un long moment . Je l'ai regardée; ma timidité avait repris ces droits et suis resté caché.

 Elle est partie...Je crois qu'elle pleurait; Je ne l'ai jamais plus croisée!!
 Il m'est arrivé de retourner à villers; 
Alors, je m'assois là où je l'ai laissée pour la dernière fois  et je l'attends implorant le passé. 

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